Des graines naturopathiques germent dans un sol Africain fertile
Je suis récemment rentré d’un voyage dans trois pays d’Afrique où, en tant que praticien de soins naturels, médecin naturopathe agréé et fondateur du premier Ecole de la Naturopathie Africaine en Europe, j’ai été invité à fournir de l’évaluation de terrain et l’assistance technique pour la création d’un Institut de médecine naturelle et de recherche en Afrique de l’Ouest.
J’ai aussi passé beaucoup de temps à observer et à écouter les gens qui m’entouraient, tout en recevant une bonne éducation. Pendant mon séjour, j’ai vécu avec des familles dans un hôtel isolé de la capitale et j’ai connu les défis typiques de la vie en ce qui concerne le transport (y compris les fameux minibus), l’éducation, l’emploi ou leur absence, et l’impact des maladies chroniques, la santé mentale et le VIH/sida.
Dans certains villages, je peux compter environ 17 personnes partageant l’espace qu’elles occupent comme une unité familiale, dont six enfants, de nombreuses nièces, neveux et cousins, des personnes malades et en bonne santé. Partager la vie quotidienne avec cette famille m’a donné un contexte critique pour comprendre les points de vue et les comportements des gens.
J’ai rencontré ce que les médias appellent « les ravages du sida » chez le membre le plus âgé de la famille, un grand-père de 102 ans. Tard une nuit, allongé dans l’obscurité d’une chambre partagée, j’ai soulevé le sujet du SIDA avec sa fille.
La nuit a rendu plus facile de parler du lourd prix que cette famille a payé — une de ses sœurs avait perdu ses 15 enfants adultes à cause du sida, mourant elle-même d’un cœur brisé et parmi les descendants directs de son père, ils avaient enterré près de 100 personnes depuis le début de la pandémie.
De nombreux pays d’Afrique sont politiquement stables et pacifiques ; le pays particulier où j’ai vécu cette expérience est l’un d’entre eux, beaucoup ont fait la transition du régime colonial à l’indépendance avec peu ou pas de sang. Plusieurs langues sont parlées avec l’anglais et le français comme langue officielle des affaires et de l’éducation. La religion est importante pour ces populations et les adhérents sont répartis entre les confessions catholiques, musulmanes, animistes, pentecôtistes.
J’aime ces populations parce qu’elles comptent parmi les personnes les plus chaleureuses que j’ai jamais rencontrées et qu’elles ont des liens familiaux, tribaux et religieux forts. Un message d’accueil ou « Comment allez-vous? » Est invariablement accueilli par un sourire éclatant et une poignée de main chaleureuse – et un étranger devient un ami.
J’ai découvert que je me trouvais dans une position inhabituelle, car je venais d’une association à but non lucratif qui était invitée, et encore plus inhabituel, parce que j’écoutais activement les besoins exprimés par les gens autour de moi. J’ai trouvé que les gens ont des idées perspicaces et un engagement passionné.
École de la Médecine Naturopathique Africaine
La vision de créer un Institut de médecine naturelle et de recherche en Afrique de l’Ouest a été initiée par un groupe de personnes engagées à combler le fossé entre la médecine conventionnelle et la médecine traditionnelle africaine qui continue de ravager le continent.
J’ai découvert qu’il y a plusieurs centaines de médecins et plus de 60’000 praticiens de la santé traditionnelle. Plus de 70% de la population voit des professionnels de la santé traditionnels pour leurs soins primaires, mais ces deux groupes sont à peine en bons termes.
Avec le soutien de la Haute école de la Naturopathie Africaine, Traditions & Médecins, nous essayons de mettre en place la première Institut de médecine naturelle et de recherche accréditée en Afrique de l’Ouest.
Un des diplômés de la Haute école de la Naturopathie Africaine originaire de la région CEDEAO a rêvé de créer un centre de naturopathie. À cette fin, elle et un petit groupe de personnes engagées ont travaillé dans les coulisses pour éduquer les politiciens et les chercheurs sur la valeur de la médecine naturelle.
Nous souhaitons développer une relation officielle avec le ministère de la Santé, y compris une ligne budgétaire pour le premier institut de médecine naturelle et de recherche qui est garanti par les différents parlements.
Nous voudrions que l’Institut de médecine naturelle et de recherche ait le droit exclusif d’autoriser les médecins naturopathes dans la région CEDEAO ainsi que d’examiner les médicaments naturels au nom des autorités de réglementation pharmaceutique à être inclus dans le registre des médicaments et autorisé pour l’importation.
C’est un changement de jeu, car une volonté politique comme celle-ci du côté de la médecine naturopathique n’a jamais été vue auparavant sur aucun continent. L’Institut de médecine naturelle et de recherche sera positionné pour être le collège naturopathe pour les autres pays africains, et pourrait éventuellement devenir la première institution naturopathique pour toute l’Afrique.
Le besoin de médecins naturopathes en Afrique
En 2001, l’OMS a lancé un plan stratégique décennal pour la médecine traditionnelle qui comprenait l’élaboration de nombreuses politiques sur les normes d’enseignement, la propriété intellectuelle et la reconnaissance juridique de la médecine traditionnelle, etc.
Il est important d’observer attentivement le développement de la Médecine Naturopathique Africaine à travers les efforts de la Haute école de la Naturopathie Africaine en Europe comme cerveau derrière l’Institut de Médecine Naturelle et de Recherche, qui deviendra enfin le couronnement de cette décennie de la médecine traditionnelle.
Nous promouvons activement la médecine naturopathique africaine comme pont entre les praticiens conventionnels et traditionnels au sein de toutes les institutions locales, nationales et continentales possibles.
Même avec une vision claire, un engagement ferme, une volonté politique énorme et même un financement et une capacité organisationnelle pour créer cette institution, nous avons besoin de professionnels qualifiés ayant des années d’expérience en pratique privée ainsi qu’une expérience clinique et pédagogique pour combler plusieurs postes.
J’ai décidé de consacrer le reste de ma vie à défendre cette noble vision et mission, qui est l’occasion la plus excitante dans l’histoire de la naturopathie – développer un programme Afrocentrique en naturopathie. Il s’agit de la première étape du développement d’une clinique naturopathique haut de gamme qui sera le centre focal du programme, en plus des cliniques communautaires satellites.
L’Afrique est réceptive à la médecine naturelle et a envie de partager ses connaissances ancestraux et il y a une énorme opportunité pour la profession naturopathique de croître exponentiellement ici. La Haute école de la Naturopathie Africaine s’adresse à tous pour appuyer notre vision et notre mission pour l’Institut de médecine naturelle et de recherche dans la région de la CEDEAO.
Jusqu’à ce qu’ils soient en mesure d’obtenir suffisamment de diplômes pour satisfaire leurs besoins organisationnels. Les possibilités de recherche et de projets communautaires sont extraordinaires, et des fonds qui n’auraient jamais pu être obtenus ailleurs sont apparemment facilement disponibles en Afrique.
Je vous invite à soutenir financièrement ce projet par l’intermédiaire de la Haute école de la Naturopathie Africaine et la Fédération Africaine des Naturopathes et j’en appelle à tous les membres de la diaspora africaine et aux professionnels de la santé publique, les milieux socio-culturels et de bien-être pour soutenir avec enthousiasme cette entreprise.
J’invite également les praticiens et professeurs de naturopathie intéressés en Europe en Amérique et en Asie à me contacter pour savoir comment ils pourraient participer à ce nouveau chapitre passionnant dans l’histoire de la naturopathie dans le monde.
